Temps de lecture : 5 minutes
Mon livre : T’as un Joli visage mettre fin à la grossophobie a été édité en janvier 2022 par une maison d’édition qui avait un nom de fruit. Celle-ci a fait faillite et dans ce billet de blog je vous explique comment j’ai fait face à cette nouvelle. Je vous partage mon choc, mes désillusions et mes conseils. Afin que vous ne tombiez pas dans les mêmes pièges que moi.
J’étais effondrée lorsque j’ai appris brutalement que ma maison d’édition avait fait faillite. Je n’ai même pas été informée par la maison en question ni par la co autrice de mon livre qui y travaillait. Je l’ai découvert en les recherchant sur les réseaux et ne les trouvant pas, j’ai approfondi mes recherches.
La stupéfaction et l’incompréhension
J’ai fini de fil en aiguille par découvrir avec un article qui dénonçait le non paiement des droits d’auteurices malgré de nombreuses relances. Ensuite j’ai cherché sur Infogreffe ou un autre site qui recense les informations des sociétés ladite maison d’édition. Et c’est là que je découvre avec stupéfaction qu’elle est en redressement depuis des mois. Je suis choquée, je pleure, je me dis que tout mon travail est parti en fumée. Que tout ce que j’ai produit comme travail pour ce livre va disparaître.
Plusieurs mois de brouillard
Je n’ai plus goût à rien, je me dis que cet accomplissement, mon livre m’a été volé. Je n’ai plus l’envie de produire du contenu éducatif, de streamer. J’ai perdu ma petite flamme. Cela va durer plusieurs moi où je ne dis rien, je n’ai plus envie de rien.
Le recommandé qui me donne espoir
Je reçois un avis de passage pour une LRAR qui a toujours été la norme ici alors même que je suis chez moi. Je reprogramme la livraison, c’est un courrier de la société qui s’occupe de la liquidation judiciaire de la maison d’édition. Elle m’informe que je peux racheter une partie du stock le prix du livre est symbolique mais les frais administratifs et logistiques font vite grimper la facture pour un exemplaire. Je me dis que ça pourrait être une bonne idée mais je ne dispose pas de fonds personnels pour acquérir ce stock ou une petite partie.
Une vidéo pour continuer d’espérer
Je décide de vous publier une vidéo sur un réseau social pour vous informer de la situation. Je demande donc à ma communauté si elle a l’intention d’acheter mon livre si je le vends en direct. Vous êtes nombreux’ses à me dire que oui.Des données biaisées ou pas ?Je me base donc sur ces informations pour évaluer le nombre de livres que je dois racheter. Je le revois un peu à la baisse car on ne sait jamais. Et j’en parle à mon compagnon pour qu’il m’avance l’argent, plus d’un millier d’euros (en y ajoutant le coût des emballages et expédition, sur lesquels je paierais de l’URSSAF)
Pari risqué pari perdu
Malheureusement, les intentions d’achats sont bien en deçà de ce qui avait été estimé (estimation que j’ai minoré en plus). Seulement une vingtaine de commandes qui ne me permettent même pas de rembourser l’investissement de départ et d’avoir une balance à zéro.
Produits mis en avant
-
Livre T’as un joli visage
Le prix initial était : 36,29 €.35,99 €Le prix actuel est : 35,99 €.
La désillusion
Bien que j’ai quelques soutiens, celleux de gros comptes qui disaient qu’iels me relaieraient. Qu’iels feraient du contenu pour parler de mon livre, pas une seule personne n’a tenu parole. Ça plus les gens que j’ai informé et relancé et qui n’ont pas pu/voulu acheter mon livre finalement. Tout ça plus le site dont je dois payer le renouvellement bientôt. Ben je me dis que ça ne sert plus à rien et que j’y mettrais fin quand il va falloir ressortir la CB.
Fin de l’histoire bientôt…
Voilà je voulais juste vous dire que c’est compliqué de vendre son livre en direct seule même quand on a de grosses intentions d’achat.
Mes conseils
En premier lieu ça serait de soumettre ton ouvrage à des maisons d’édition d’envergure et de ne pas croire aux petites maison d’édition. Oui c’est dommage mais ça reflète mon expérience.
Ensuite avant de signer ton contrat d’édition dans l’euphorie du « OUI », je te recommande de négocier un maximum le pourcentage de droit d’auteurice, essayé d’avoir au moins 10/12% (même si c’est difficile à avoir, perso j’étais à 6% car il y avait une coautrice et la maison d’édition n’a pas voulu me céder plus alors que le livre se faisait sur mon travail et ma communauté).
Un point important aussi à négocier c’est une avance, un à valoir sur le manuscrit. Et ne sous-estimez pas la valeur de votre travail, ça sera probablement la seule rémunération que vous percevrez pour votre livre. Alors selon votre bagout, votre notoriété, votre communauté, le sujet de votre ouvrage vous pourrez espérer plusieurs milliers d’euros.
Sache que beaucoup de maison d’édition signent beaucoup d’auteurices mais n’assurent pas le minimum pour le service presse. Qu’il va sûrement falloir te battre pour avoir des rencontres/dédicaces avec ton public. Que tu vas devoir réclamer que tes frais de déplacement soient pris en charge dans le cadre de la promotion de ton livre.
En gros tu vas devoir être lae commerciale de ton propre livre et peut-être même démarcher les librairies, bibliothèques, associations et autres lieux où tu pourras assurer la publicité de ton œuvre.
No responses yet